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L'HOMME

Fils de Charles et de Geneviève Michon, Étienne-Paschal Taché vit le jour à Montmagny le 5 septembre 1795. Il ne reçoit qu'une éducation sommaire. Ainsi, très jeune, il quitte sa famille pour aller travailler à Québec. À 17 ans, il rejoint son frère en s'engageant comme milicien lors de la guerre de 1812-1814 contre les États-Unis. Il participa alors aux batailles de la Châteauguay et de Plattsburgh. Il profite de son séjour dans la milice pour compléter son éducation de façon autodidacte.

Son expérience militaire lui donna également l'opportunité de s'initier à la médecine en assistant les chirurgiens du bataillon. Ainsi, à la fin de la guerre en 1815, il entreprend plus sérieusement sa formation en médecine auprès de Marc Fabre Laterrière qui était l'un des chirurgiens de son bataillon. Pendant trois ans, il sera l'apprenti du Dr Laterrière à Québec.

C'est fort probablement lors de cette cléricature qu'il fit la connaissance de la femme qui allait devenir son épouse, Sophie Morency. Il s'exilera ensuite à Philadelphie afin d'obtenir sa licence de médecin à l'Université de Pennsylvanie.

À son retour à Québec, il unit sa destinée à Sophie Morency le 18 juillet 1820. On dit qu'ils s'établirent le jour même à Montmagny, probablement chez les parents d'Étienne-Paschal, avant d'acheter le terrain sur lequel il construira sa demeure. Le Dr Taché pratiqua la médecine dans la région, avec zèle et dévotion, pendant 22 ans.

Après quelques années de pratique, Taché commence à s'inquiéter de la difficulté qu'ont les Canadiens-Français à se faire entendre dans les professions libérales. Ainsi, au début des années 1830, il s'investit dans différentes organisations visant la reconnaissance des droits et des compétences de ses confrères médecins, notaires ou avocats, et qui favorisent l'accès des canadiens-français à ce type de profession.


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Convaincu de la pertinence d'un mouvement pour la reconnaissance des Canadiens-Français dans la nation naissante, Taché ne baisse pas les bras à la division du parti Patriote. En 1841, il quitte la médecine et il est élu comme député du Comté de l'Islet, en tant que représentant d'un groupe qui prendra plus tard la désignation de «Parti Réformiste». Il rejoint ainsi certains de ses amis qui étaient également actifs au sein du défunt parti.Cette implication, combinée à l'influence de son voisin et ami Jean-Charles Létourneau, l'amène à prendre une part active au sein du mouvement patriote en croissance. Contre la prise des armes, il ne participera pas aux rébellions de 1837-1838.

À partir de ce moment, et jusqu'à sa mort, Étienne-Paschal Taché consacrera toutes ses énergies à la défense et à la sauvegarde des institutions et des intérêts des Canadiens-Français. Pour ce faire, il utilisera ses armes les plus redoutables, son intégrité et sa force de conciliation.

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Il quittera son rôle de député en 1846. Jouissant déjà d'une renommée enviable d'homme sincère, à la fois engagé et déférant, les instances gouvernementales feront alors appel à lui pour occuper différentes charges administratives importantes : adjudant-général des milices du Canada-Est, conseiller législatif et exécutif, receveur-général, commissaire des travaux publics. Enfin, dans un Canada-Uni au bord d'une guerre civile, il est même prié par ses pairs, à deux reprises, d'occuper le poste de premier ministre, soit en 1855-1856 et en 1864-1865.

Il consacra la dernière année de sa vie à son plus grand et prestigieux projet : la confédération des provinces de l'Amérique du Nord Britannique. 

Selon lui, la situation politique était telle que ce plan était essentiel à la sauvegarde de nos institutions et qu'il prémunirait les provinces d'une annexion avec les États-Unis.

Malgré ses 69 ans, en plus de ses charges de premier ministre et de ministre de la milice et des finances, il accepte le rôle de président des Conférences de Québec qui jetèrent les bases du plan confédératif. Par la suite, à titre de premier ministre, il a à défendre ce projet en chambre. Après une attaque de paralysie, il est forcé de se retirer de la vie publique.

Il s'éteint à Montmagny le 30 juillet 1865, sans connaître l'aboutissement du projet pour lequel il s'est battu jusqu'au bout de ses forces.

 

Lieu historique national du Canada
de la Maison sir Étienne-Paschal-Taché

 

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